« Nous cultivons des pommes de terrecert « Nous cultivons des pommes de terrecertifiées HVE 3 »
La SCEA Socavar s’est récemment tournée vers la certification gouvernementale « Haute valeur environnementale. »
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«Nous sommes l’une des premières exploitations de grandes cultures et légumes certifiée HVE 3 sur notre zone », annonce Jean-Paul Devulder, gérant de la SCEA Socavar, à Juniville (Ardennes). Les six associés ont décidé de se tourner vers le label « Haute valeur environnementale » afin de valoriser leur production avec cette reconnaissance gouvernementale.
La démarche, commencée en janvier avec l’appui de la chambre d’agriculture, a abouti en mars. « La validation (lire l’encadré ci-contre) a été un gros travail, mais ce label nous permet de mettre en avant un ensemble de pratiques que nous avions déjà mises en place depuis plusieurs années », affirme Éléonore Albaud, responsable qualité sur l’exploitation.
Parmi les piliers évalués, la diminution des usages de produits phytosanitaires. À ce sujet, la prophylaxie occupe une part importante de leur raisonnement, avec l’utilisation des biostimulants, plants certifiés, engrais verts, rotation… « Une culture de pommes de terre se prépare longtemps en avance, considère Jean-Paul Devulder. L’objectif recherché est qu’elle ne tombe pas malade. »
Prévenir plutôt que guérir
Ensuite, des observations régulières aux champs et l’utilisation d’outils d’aide à la décision (Mileos, par exemple, pour la lutte contre le mildiou) leur permettent de positionner au mieux leurs traitements. De plus, toutes ces pratiques leur donnent la possibilité de se situer en dessous de l’indice de fréquence de traitement (IFT) régional (1,62 sur l’ensemble de l’exploitation contre 1,72 en moyenne régionale, n’incluant par ailleurs pas les cultures de pomme de terre). Cette situation est prise en compte dans la grille.
La conservation des sols indirectement valorisée
« Nous sommes en non-labour depuis des années », affirme le gérant de la SCEA. Si ce n’est pas un critère directement retenu par la grille HVE, il estime que la démarche participe à la validation de nombreux éléments.
De même, la couverture du sol, réalisée le plus longtemps possible sur la rotation par un mélange de cinq espèces (avoine, trèfle, phacélie, moutarde et lin), joue sur plusieurs conditions. « Par exemple, le fait de couvrir le sol permet d’économiser 20 à 30 % d’eau en favorisant la rétention dans le sol », affirme-t-il. Cela diminue également la pression des adventices, ou encore participe aux apports azotés…
« La certification HVE est une démarche globale, raisonnée à l’échelle d’exploitation. Toutes nos cultures sont concernées », rappelle Éléonore Albaud. Selon les associés, la valorisation du label sur pommes de terre est simple, d’autant plus que la demande de la grande distribution est forte. « La question qui se pose est surtout celle de la valorisation de nos betteraves et de nos céréales », estime-t-on sur l’exploitation. Hélène Parisot
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